Chaque année, près d’un quart des enfants ne part pas en vacances. Le manque de moyens financiers est la première raison invoquée par les parents, selon l’étude de l’Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et des jeunes. Heureusement, pour permettre aux enfants de s’évader, plusieurs associations se mobilisent. En Nouvelle-Aquitaine, Jean-Marie Martin et Stella Peschel se sont associés pour permettre à tous les enfants de partir en vacances. C’est ainsi qu’est née l’association ColoSolidaire en 2017, aujourd’hui hébergée à La Ruche Bordeaux.
« En moyenne, une colonie de vacances coûte entre 600 et 800 euros la semaine. En passant par ColoSolidaire, une colonie coûte 385 euros la semaine », explique Stella Peschel, cheffe de projet. Pour proposer ces prix, ColoSolidaire s’est associée à des organisateurs de séjours qui acceptent de faire un effort de 30 à 40 % sur leur tarif public. Les tarifs des colonies de vacances sont ainsi plafonnés à 55 euros par jour. « Il y a deux conditions pour bénéficier de ce dispositif : avoir un quotient familial inférieur à 1.000 €, et avoir entre 6 et 17 ans », précise Stella Peschel.
« En 2021, nous visons le départ en vacances de 300 enfants minimum »
Outre ces tarifs solidaires, l’association aide les familles à mobiliser le système d’aide existant, pour réduire encore davantage le coût des séjours. Mieux, ColoSolidaire a même mis en place son propre système d’aides : « Grâce à nos partenaires publics et privés, nous avons constitué « 1001 fous-rires », un fonds qui vise à attribuer des aides de 100 à 200 euros pour les familles qui ne reçoivent aucune aide publique pour financer les séjours de leurs enfants », indique Stella Peschel.
ColoSolidaire est soutenu depuis sa création par la région Nouvelle-Aquitaine, ainsi que par plusieurs départements et partenaires publics et privés. « La première année du projet, nous avons collecté 350 places à tarifs solidaires et nous avons fait partir 50 enfants en vacances, se rappelle Stella Peschel. La deuxième année, nous avons fait partir 150 enfants. En 2021, nous voulons multiplier notre impact et le nombre d’inscrits : nous souhaitons à minima le départ de 300 enfants », affirme-t-elle, avant de conclure : « A plus long terme, l’idée est d’étendre le projet au niveau national, en dupliquant progressivement le dispositif sur chaque région ».