L’ACTU

MEDIATICO – L’ACTU

Le FDVA a soutenu 23.365 associations en 2024

Fin janvier 2025, l’Assemblée nationale a accueilli une audition de l’Institut Français du Monde Associatif portant sur l’impact du Fonds pour le Développement de la Vie Associative (FDVA). Cet échange a mis en lumière le rôle central de ce dispositif dans le soutien aux associations, en particulier dans le renforcement de leurs capacités et l’accompagnement de leurs bénévoles. Les rapporteurs Nicole Sanquer et Bertrand Sorre ont animé les échanges, apportant un éclairage précis sur les enjeux soulevés.

Un soutien financier crucial pour les associations

Créé pour pallier la suppression de la réserve parlementaire en 2018, le FDVA s’est imposé comme une ressource essentielle pour les associations françaises, notamment les plus modestes. Il finance la formation des bénévoles, accompagne le fonctionnement des structures et favorise le développement de projets innovants. 

En 2024, ce fonds a permis de soutenir 2.326 associations au titre du soutien à la formation de 150.000 bénévoles, ainsi que 21.039 associations au titre du soutien à leur  fonctionnement et à leurs projets innovants dans le cadre du développement de nouveaux services à la population. Soit un total de 23.365 associations soutenues, dont 83% sont des très petites associations et 51% ne sont affiliées à aucun réseau.

Lors de l’audition, les experts de l’Institut Français du Monde Associatif ont souligné que ce financement permet non seulement d’assurer la pérennité des initiatives locales, mais aussi d’encourager de nouvelles dynamiques collectives, renforçant ainsi le rôle des associations comme vecteurs de lien social et de solidarité.

Une distribution encore perfectible

Floriant Covelli, délégué général de l’Institut français du Monde associatif, est intervenu pour resituer l’apport du FDVA dans un contexte de besoins et de financements associatifs en mutation. Il a notamment mis en avant la fragilisation de l’initiative citoyenne collective face au déploiement de nouveaux modes de financement tels que la commande publique ou les appels à projets. Il a également insisté sur la nécessité de reconnaître et de soutenir le fait associatif, y compris pour les plus petites structures, et sur l’importance de considérer les associations non seulement pour leurs résultats, mais aussi pour leurs modes de gouvernance et leurs engagements collectifs.

Si le FDVA constitue un appui significatif, l’audition a également mis en évidence certaines limites dans son déploiement. Les représentants associatifs ont pointé du doigt une répartition parfois inégale des financements entre les territoires, certains regrettant un manque de transparence dans les critères d’attribution. Des propositions ont été émises pour améliorer l’accessibilité aux subventions et garantir une répartition plus équitable, notamment en simplifiant les démarches administratives et en renforçant l’accompagnement des petites structures.

Sylvain Rigaud, administrateur de l’Institut et DGA du RNMA – Réseau National des Maisons des Associations, a souligné les spécificités du FDVA dans ce contexte. Avec une dotation annuelle de 70 millions d’euros, ce fonds se distingue comme un outil généraliste essentiel pour pallier les insuffisances des financements par projet. Il a insisté sur la nécessité d’augmenter cette dotation, de stabiliser les emplois associatifs par des subventions pluriannuelles et de renforcer l’implication des collectivités territoriales. Il a également plaidé pour une réduction des délais d’instruction et un accompagnement renforcé en amont des candidatures.

Un enjeu stratégique pour l’avenir

Face aux défis du renouvellement du bénévolat et de la professionnalisation des associations, le FDVA apparaît comme un outil stratégique. Les débats à l’Assemblée ont mis en avant la nécessité d’un renforcement budgétaire et d’une meilleure adaptation aux besoins spécifiques des territoires et des secteurs associatifs. 

Cette audition a permis de rappeler que le FDVA demeure un pilier du soutien à la vie associative en France. Toutefois, pour qu’il joue pleinement son rôle, une réflexion continue sur son fonctionnement et son accessibilité est indispensable afin d’optimiser son efficacité et son impact sur le terrain. 

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