Saviez-vous que les vacances scolaires sont les périodes qui creusent le plus les inégalités éducatives ? Pendant les vacances, en effet, tous les enfants n’ont pas accès à des activités de même qualité, contrairement à celles proposées à l’école. Le revenu des parents, l’accès au numérique ou le nombre de frères et sœurs peut changer radicalement la donne pour un enfant. Et le confinement a encore accentué la tendance. L’association Amasco, lauréate des Trophées de l’ESS 2020 de la Ville de Paris, s’est donnée pour mission de défendre l’égalité des chances et la réussite éducative pour tous. Et pour y parvenir, elle propose pendant les vacances scolaires des ateliers pour les enfants de 6 à 12 ans, quel que soit leur milieu social.
« Notre objectif est de démocratiser les pédagogies nouvelles pendant les vacances », explique Michel Wendling, président et fondateur de l’association. À l’école, les enseignants essaient de faire de la pédagogie positive mais sans réellement y parvenir, selon lui, en raison du trop grand nombre d’élèves. Les Ateliers Amasco, composés de petits groupes d’enfants, permettent à l’inverse de passer du temps avec chacun d’entre eux et de mieux comprendre leurs difficultés, pour rattraper les lacunes scolaires et éviter le décrochage des élèves.
« Les enfants savent faire plein de choses mais n’en sont pas conscients »
« Nous voulons surtout que les enfants éprouvent du plaisir à apprendre », affirme Jimmy Pophin, directeur du site Amasco Paris 13. Le nom de l’association prend alors tout son sens : « Amasco » signifie « commencer à aimer », en latin. Pour y parvenir, il faut commencer par lever les blocages, le premier d’entre eux étant souvent lié à une prise de conscience. Manuela Bailly, responsable pédagogique des Ateliers Amasco, confirme : « Les enfants savent faire plein de choses mais n’en sont pas conscients ». Les Ateliers Amasco leur permettent de « prendre conscience d’eux même, ils leur montrent qu’ils n’apprennent pas qu’à l’école et qu’ils sont même capables d’apprendre à d’autres ».
Pour être accessibles au plus grand nombre, les tarifs des ateliers se déterminent en fonction du quotient familial. « La semaine est à partir de 10 euros », indique Michel Wendling. Un téarif défiant toute concurrence. L’association est aujourd’hui présente dans cinq arrondissements parisiens (4e, 11e, 13e, 14e et 15e), dans quatre communes des Hauts-de-Seine (Bourg-la-Reine, Plessis-Robinson, Fontenay-aux-Roses, Antony), ainsi que dans deux communes lyonnaises (Sathonay, Vénissieux). Depuis sa création en 2018, l’association Amasco a accueilli près de 550 enfants. Elle a doublé le nombre de sites pouvant les accueillir et elle a aussi lancé des ateliers en digital.