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Ukraine : branle-bas de combat pour la solidarité

Quel destin que celui de Volodymyr Zelensky ! Humoriste, producteur, acteur, scénariste, réalisateur… président surprise de l’Ukraine élu en 2019, alors qu’il incarnait jusque-là, justement, dans une émission télévisée grand public, un professeur de lycée intègre accédant sans prévenir à la présidence de l’Ukraine. Ce rôle lui a permis d’acquérir sa forte notoriété et de se faire élire. Et le voilà désormais l’incarnation de la résistance à l’invasion russe de Vladimir Poutine, poussant la vieille Europe à restructurer sa diplomatie, questionner sa volonté militaire, interroger ses alliances stratégiques, ou constater sa trop forte dépendance énergétique.

Et la solidarité dans tout ça ? Elle s’organise sans attendre pour le peuple ukrainien. Comme pour chaque catastrophe naturelle, chaque crise humanitaire, chaque conflit armé. Mais là, c’est différent. L’émotion est à son comble. Parce que la semaine dernière encore, les Ukrainiens allaient au restaurant. Au supermarché. A l’école. Au parc. Comme nous.

Les points de collecte à Paris

Alors la mobilisation s’active : les Ukrainiens de France appellent à l’aide. Les collectifs s’organisent à Palaiseau, Perpignan, Marseille, Montpellier ou Limoux. Plusieurs associations collectent déjà du matériel médical ou de secours et des médicaments, comme l’association Aide Médicale Caritative France-Ukraine : un convoi devrait partir dans les tout prochains jours. La recherche d’hébergement en familles d’accueil s’organise aussi chez AMC France Ukraine avec l’arrivée des tout premiers réfugiés sur notre sol, via cette adresse e-mail : hebergement@ukr.fr

Plusieurs points de collecte s’organisent aussi dans Paris pour y déposer médicaments, produits hygiéniques, nourriture, vêtements chauds, sacs de couchage, cartons de déménagement… comme nous le signalent nos amis de La Fourmilière, spécialiste du bénévolat entre jeunes :

  • L’église orthodoxe Saint-Simon : 6 rue de Palestine, Paris 19e
  • Le Learning Planet Institute : 8 bis rue Charles V, Paris 4e
  • La cathédrale ukrainienne Saint-Volodymyr-le-Grand : 51 Rue des Saints-Pères, Paris 6e
  • La ville de Châtillon, ce mercredi de 9h30 à 17h : 25 rue Gabriel Péri, 92320 Châtillon

Les grandes ONG caritatives sont aussi sur le pont. Le Comité international de la Croix-Rouge a déjà lancé un appel à dons (CICR). De même que le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (UNHCR). Ou que le Secours Populaire Français, qui ne veut pas « laisser la misère s’ajouter au malheur ». Et la plateforme des associations Helloasso n’est pas en reste, puisque l’on recense déjà plusieurs projets sur Helloasso en quête de financement pour l’Ukraine, pour aider les familles, les enfants, les personnes handicapées, les soldats blessés, ou encore les associations locales comme Motanka ou AICM qui veulent soutenir les populations victimes de la guerre.

La solidarité, contre la xénophobie et le rejet de l’autre

Car « les populations civiles sont et seront les premières victimes de la guerre », écrit très justement le Secours Populaire, dont je reprends ici les mots car je n’en n’aurai pas de meilleurs : « Des personnes âgées, des enfants fuient en Ukraine la peur et les bombes pour se retrouver hébergées par des proches, dans des abris de fortune ou hors de leur pays. D’autres populations en Europe et au-delà vont subir les conséquences de ce conflit et vivre ou survivre difficilement ».

« Les sentiments de haine engendrés nourrissent le rejet de l’autre et la xénophobie, que ce soit en Ukraine, en Russie, en Europe comme sur la planète », poursuit le Secours populaire, qui appelle « toutes les bonnes volontés, les enfants avec son mouvement « Copain du Monde » à exprimer leur soutien par des messages et gestes concrets de solidarité à l’égard de toutes celles et tous ceux qui subissent les effets de cette tragédie ».


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