Lorsqu’il présente son entreprise, Youen Boënnec parle encore au futur. Halt O’Plast n’en est encore qu’au stade de projet. Sa mission ? Détruire le plastique, par un système de récupération des micros-plastique dans l’eau et dans l’air. Comment ? En développant une technologie innovante qui « réutilise les propriétés électriques des particules, pour avoir une action à distance et non mécanique. Cela permet de récupérer des tailles de plastique beaucoup plus petites que ce que peut faire un filtre classique dans l’eau », précise le néo-entrepreneur.
Halt O’Plast a été cofondée par Youen Boënnec, jeune diplômé de l’école d’ingénieurs EPF à Cachan, et Fanny Sterna, l’une de ses anciennes camarades d’école. Les deux jeunes entrepreneurs ont été récompensés en 2021 par le Prix Moovjee, dans la catégorie « Porteur de projet ».
Moovjee est une organisation qui accompagne les jeunes entrepreneurs. Elle organise donc un concours ouvert aux jeunes et étudiants entrepreneurs âgés de 18 à 30 ans. Lors du salon Go Entrepreneurs, qui s’est tenu au printemps dernier à la Défense, Youen Boënnec a été invité par Moovjee pour intervenir au sujet de l’entrepreneuriat des jeunes.
L’entreprise au service de l’impact
Le projet, ainsi que son modèle économique, ont donc été définis après cette phase d’accompagnement. Les deux diplômés ont en effet pu s’appuyer sur un mentor « qui a permis de poser les bonnes questions », estime Youen Boënnec. Le mentorat, en effet, n’avait pas vocation à les guider, mais à élargir le spectre des idées possibles. Surtout, ce prix leur a apporté de la reconnaissance et l’accès à un réseau, un atout « hyper important parce que nous avons besoin de gens ».
L’expérience d’accompagnement a porté ses fruits. Youen Boënnec en ressort grandi et il a pu intégrer immédiatement la question de l’impact dans son modèle d’entreprise : « L’entrepreneuriat c’est génial, parce qu’en sortant des études je ne voulais pas rentrer dans le schéma classique boulot et CDI. Avec l’entrepreneuriat, nous sommes passionnés par notre projet, en nous savons pouvoir être utiles ». Aujourd’hui, Youen Boënnec espère faire de Halt O’Plast une société à mission.
