On a dit trop longtemps que l’ISR n’apportait « ni plus, ni moins » de performance financière que les autres placements financiers, souligne Frédéric Vuillod, fondateur de Mediatico, dans sa dernière chronique sur l’investissement socialement responsable (ISR) sur BFM Business. Comme si l’ISR n’était qu’une méthode de gestion parmi d’autres, et les critères ESG un crible fantaisiste.
Cette affirmation est fausse, si l’on en croit la Deutsche Bank et l’Université de Hambourg, dont la dernière méta-étude a ausculté 2.200 études publiées depuis les années 1970, dans l’objectif de mettre à jour la corrélation entre performance financière et critères extra-financiers ESG (Environnement – Social – Gouvernance), ces fameux critères utilisés par les gérants ISR pour sélectionner leurs valeurs en portefeuille.
En effet, les critères ESG apportent une performance équivalente ou supérieure dans 90% des cas, et cette performance serait systématiquement supérieure dans au moins 35% des exemples recensés. En d’autres termes, un gérant ISR qui utilise les critères ESG dans sa stratégie de placement serait gagnant une fois sur trois face à ses confrères.
Cette corrélation positive entre critères ESG et performance financière atteint même 60% à 70% pour les placements dans l’immobilier durable, sur les marchés émergents, ou encore au regard du seul critère de bonne gouvernance. La gestion ISR combine préoccupation sociétale et performance financière. Pourquoi donc se priver ?
Pour aller plus loin :
- L’étude de la Deutsche Bank et de l’Université de Hambourg
- Plus de vidéos de Mediatico sur l’investissement socialement responsable