La fondation Cognacq-Jay remet la main sur le concept du « bien commun ». Et c’est tant mieux, au moment où certains acteurs proches du milliardaire Pierre-Edouard Stérin – qui soutient délibérément l’extrême-droite – ont investi à pas de loup ces dernières années la sphère associative, organisant une « Nuit du Bien Commun », autour de laquelle s’est à présent construit un véritable business model événementiel. Il est donc bienvenu que des acteurs historiques du bien commun reprennent la main sur ce concept et le défende.
La fondation Cognacq-Jay, qui s’affirme « au service du bien commun depuis 1916 », organisait ainsi vendredi dernier, au Cent-Quatre à Paris, une nouvelle édition de ses trophées de l’engagement. Institution emblématique du paysage social français, cette fondation créée par Ernest Cognacq et son épouse Marie-Louise Jaÿ, reconnue d’utilité publique, œuvre depuis plus d’un siècle au service des personnes en difficulté. Elle gère aujourd’hui en direct 13 établissements, en Île-de-France, Haute-Savoie et dans le Var, dans les domaines de la santé, du médico-social, de la protection de l’enfance et de l’enseignement.
Aujourd’hui, les 2.000 employés de la fondation Cognacq-Jay sont animés par les valeurs d’exigence, de créativité, d’humanité, de simplicité, de dynamisme et de solidarité. La fondation reflète naturellement ces valeurs et elle intègre au fil des ans différentes formes d’innovation afin de répondre aux besoins nouveaux de la société.
Les trophées de l’engagement : une reconnaissance de l’innovation sociale
Les prix fondation Cognacq-Jay, lancés en 2016, visent ainsi à promouvoir l’innovation en solidarité. En neuf ans, plus de 80 projets ont été soutenus, à hauteur de plus d’un million d’euros d’investissement.
Pour cette 8e édition, exceptionnellement, la fondation n’a pas souhaité lancer de nouvel appel à projets. Elle a préféré consolider le chemin parcouru et renouveler sa confiance envers les lauréats des éditions précédentes (2016-2022), en offrant à plusieurs d’entre eux un nouveau soutien financier et un accompagnement dans un incubateur pour consolider et développer leurs initiatives.
La cérémonie de remise des trophées, vendredi dernier, a mis à l’honneur six projets, chacun porteur d’initiatives inspirantes au service des publics accompagnés. Parmi les projets pré-sélectionnés en vue de cette grande finale, on retrouve des actions visant à améliorer l’accueil des personnes autistes dans les services d’urgences, à proposer des séjours de sevrage tabagique pour les soignants, à réinsérer dans la société des personnes qui sortent de prison, ou encore à lutter contre la paupérisation des jeunes scolarisés grâce à une plateforme de troc solidaire.
La fondation communiquera officiellement sur le nom des lauréats à partir de la semaine prochaine sur ses réseaux sociaux. Ceux-ci vont bénéficier d’un soutien de 15.000€, ainsi que d’un accompagnement de six mois d’une valeur de 10.000€, pour aborder des problématiques de consolidation, de croissance et de mesure d’impact.
Un engagement au service de l’intérêt général
Ces trophées de l’engagement illustrent à merveille l’engagement de la fondation Cognacq-Jay en faveur du bien commun, qui repose sur des valeurs de solidarité universelle, d’inclusion et de respect de la diversité, loin des valeurs véhiculées par l’extrême-droite.
Par son action, la fondation Cognacq-Jay contribue à construire une société plus juste et plus solidaire. A ce titre, la remise de ses trophées de l’engagement est plus qu’une simple cérémonie : c’est un moment de célébration de l’innovation sociale, de l’engagement au service de l’intérêt général, et de défense du concept universel de bien commun, dont nul ne saurait devenir propriétaire.