Mandaté par l’ONU pour accompagner la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et l’appropriation des objectifs de développement durable par le monde économique français, le Global Compact est un réseau d’entreprises engagées pour le développement durable.
Relais officiel du Global Compact des Nations Unies, la plus large initiative internationale d’engagement volontaire en matière de RSE, le Global Compact France rassemble 1.400 entreprises françaises – et 140.000 entreprises dans le monde. Pour Nils Pedersen, délégué général du Global Compact France, le défi de la crédibilité est capital : « Nos membres doivent publier chaque année une COP (communication sur le progrès), qui contient des informations sur 10 grands principes, allant des droits de l’Homme aux normes internationales du travail, en passant par l’environnement et l’anti-corruption, et nous ajoutons à ces principes les 17 objectifs de développement durable ». La barre est haute.
La mission du Global Compact France est d’accompagner les entreprises dans la publication de leur COP, de leur apporter de la réflexion et de l’expertise, et de dynamiser le réseau. Pour ce faire, l’association anime des ateliers et des groupes de travail sur des sujets comme l’anti-corruption, le travail des enfants, ou encore les achats responsables. Elle publie aussi régulièrement des ressources accessibles en ligne et elle dispose de deux cercles régionaux, en Normandie et à Nice, sans compter ceux qu’elle compte ouvrir prochainement pour que ses membres puissent échanger lors de rencontres thématiques. « Nous avons comme projection de passer de 1.400 membres aujourd’hui, à 5.000 membres en 2030 », révèle Nils Pedersen.
La COP comme outil d’amélioration
« Quand les entreprises adhèrent au Global Compact France, elles viennent chercher deux choses : un espace de dialogue et du conseil entre pairs », indique le directeur général. Et pour cause : Global Compact France, ce sont à la fois des entreprises du Cac 40, du SBF 120 et des PME à hauteur de 60 %. « C’est un espace d’échange unique et sans filtre entre patrons et directeurs du développement durable, c’est de la RSE à hauteur d’hommes et de femmes », soutient Nils Pedersen.
Mais comment vérifier la sincérité de l’engagement des membres du Global Compact France et éviter tout soupçon de greenwashing ? « Nous vérifions la sincérité des membres dans le temps et par le dialogue », affirme le directeur de l’organisation. Le principe d’une COP est de communiquer son document financier sur le site du Global Compact des Nations Unies, accessible à tous et donc opposable. Cette démarche permet d’instaurer un dialogue entre l’entreprise et ses parties prenantes. « C’est cette COP qui permet à l’entreprise de s’améliorer, mais également d’expliquer pourquoi, dans certains éléments de la RSE, elle va peut-être moins vite qu’elle aimerait le faire ».