L’ESS est-elle une économie alternative anti-Medef, ou les jeux d’acteurs sont-ils plus complexes qu’il n’y paraît ? A l’heure où les appels aux coopérations, aux convergences, à l’hybridation des modèles se multiplient, Lionnel Rainfray est venu nous apporter sa réponse sur le plateau de ESS On Air, l’émission de Mediatico qui couvre l’actualité de l’économie sociale et solidaire.
Lionnel Rainfray vient en effet d’être nommé par Patrick Martin, le président du Medef, à la tête du Comité ESS du Medef. Eh oui, le Medef aussi s’intéresse à l’ESS ! « Pour Patrick Martin, l’économie sociale et solidaire est incontournable », assure Lionnel Rainfray dans notre interview vidéo. Hum, c’est sûr, ca ? « Depuis de nombreuses années, je lui parle de joint ventures sociales et cela lui plaît, répond-il. Quand il a voulu lancer le Comité ESS du Medef, il a pensé à moi ».
Le parcours d’un chef d’entreprise vers l’ESS
Mais qui est Lionnel Rainfray ? Depuis dix ans, il préside France Active Ile-de-France, l’un des principaux financeurs de l’économie sociale et solidaire. Il est aussi vice-président de la CRESS Ile-de-France, qui coordonne le Mois de l’économie sociale et solidaire en Ile-de-France et qui développe des formations et des rencontres hybrides entre acteurs de l’ESS et entreprises.
Enfin, et surtout, Lionnel Rainfray est chef d’entreprise. Dirigeant aujourd’hui de PGC Consulting spécialisé dans les ressources humaines, il a fondé et dirigé durant 35 ans le groupe Arthur, leader européen des sous-vêtements et de la lingerie de nuit, qui compte aujourd’hui 200 salariés. Voilà qui l’a conduit à diriger le Medef Hauts-de-Seine.
Medef, UDES, Impact France : le choix des dirigeants
Mais c’est aussi au titre de chef d’entreprise qu’il a souhaité transmettre sa passion de l’entrepreneuriat, ce qui l’a conduit à intervenir dans les réseaux d’accompagnement, dont ceux de l’économie sociale et solidaire. À la frontière entre l’ESS et le Medef, Lionnel Rainfray crée donc des passerelles entre les mondes.
Dans cette interview vidéo, il parle aussi de l’UDES et d’Impact France, autres mouvements de dirigeants d’entreprises engagées, dans lesquels ils se reconnaît moins que dans le Medef. Il évoque également les Jeux Olympiques, dont 25% des marchés ont été attribués à des entreprises locales ou relevant de l’ESS. Sans oublier de parler des élections européennes toutes proches, ou des difficultés de financement des créateurs d’entreprises, qu’il connaît bien au travers de France Active.
