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Optic For Good : le label qui ouvre les yeux des opticiens à la transition écologique

Opticienne depuis deux décennies, Carole Riehl dresse un constat accablant : le secteur de l’optique-lunetterie est « très en retard par rapport à d’autres sur la question écologique ». Pour engager son secteur d’activité vers la transition écologique, elle décide alors d’agir : « Un opticien éco-responsable veut pouvoir développer des solutions optiques qui font attention à la planète », affirme-t-elle. Et pour passer de la parole aux actes, rien de tel que de créer un label. Voici donc comment Carole Riehl a créé “Optic For Good”, pour labelliser les lunettes éco-responsables.

Des “lunettes écologiques”

Le premier jalon a été posé en créant le site internet Les Lunettes Écologiques, pour recenser les initiatives soucieuses de l’environnement dans le secteur de l’optique-lunetterie. À ce jour, il n’y a pas de chiffre concernant l’écologie dans le secteur, explique Carole Riehl. Autant donc impulser la démarche tout de suite.

Elle a notamment repéré deux innovations environnementales. Monkeyglasses, une marque danoise de lunettes, a choisi de travailler avec des matériaux recyclés et d’éliminer les emballages de lunettes contenant du plastique. Carole Riehl l’affirme : « le suremballage est une plaie chez les opticiens ». Autre exemple, Vinylize : une marque hongroise qui fabrique des lunettes à partir de… vinyles recyclés. Pour le moins original !

Un label qui reconnaît l’engagement des marques

Mais l’identification d’initiatives positives ne suffit pas : un label semblait indispensable. Elle en a rêvé, Carole Riehl l’a fait ! Pour recevoir le label Optic For Good, Carole Riehl demande aujourd’hui aux opticiens et aux marques de lunettes de répondre à un audit pointu qui permet de mesurer leur engagement environnemental. Pas moins d’une centaine de questions sur différentes thématiques, qui permettent de mesurer la performance environnementale de la démarche des candidats. Et lorsque l’indice de performance est dépassé, « on peut prendre la licence », explique Carole Riehl.

En trois ans, Carole Riehl dit avoir créé une communauté de confiance d’une vingtaine d’opticiens sensibilisés à la cause environnementale. Et comme un label à lui seul ne suffit pas non plus, Carole Riehl a créé l’association RecyclOptics. Son but : « organiser la filière universelle du recyclage des déchets de l’optique ». Autant d’initiatives qui visent à ouvrir les yeux des opticiens sur les enjeux de la transition écologique.

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