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Protection de l’Enfance : Comment l’ANRAS surmonte la crise budgétaire

Dans un contexte de tensions budgétaires sans précédent, les associations du secteur médico-social, notamment celles engagées dans la protection de l’enfance, font face à des défis majeurs pour assurer la pérennité de leurs missions. Basée à Flourens (31), l’ANRAS gère 89 établissements en Occitanie et dans ses alentours. Mais face à des budgets publics erratiques qui ont mis à mal sa trésorerie, l’ANRAS était au pied du mur. Le rôle clé joué par Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées a permis d’éviter une catastrophe.

[Info partenaire] C’est au cœur de l’Occitanie, où se succèdent les paysages pittoresques entre Pyrénées majestueuses et rives ensoleillées de la Méditerranée, que l’ANRAS veille depuis cinq décennies sur les personnes les plus vulnérables. Située à 15 kilomètres à l’Est de Toulouse, l’Association Nationale de Recherche et d’Action Solidaire est un acteur essentiel de la protection de l’enfance et du soutien aux personnes en difficulté. Chaque jour, son engagement transforme des vies. 

Les chiffres sont impressionnants. Avec plus de 50 ans d’existence, 89 établissements, 10.000 usagers accompagnés, 2.700 salariés et un budget annuel de 180 millions d’euros, l’ANRAS est un pilier de l’action sociale en Occitanie et dans les départements limitrophes. Elle intervient à la fois dans la protection des mineurs, le médico-social et le handicap, l’accompagnement des seniors, ainsi que l’habitat jeunes.

L’ANRAS : un acteur essentiel de la protection sociale en tension

Mais derrière les chiffres, se cachent des difficultés grandissantes. Depuis les cinq dernières années, la hausse de 20 % des besoins d’accompagnement en protection de l’enfance a mis sous pression les finances de l’association. Les Conseils départementaux, principaux financeurs, ont tenté de suivre le rythme en augmentant leurs enveloppes budgétaires, mais celles-ci restent insuffisantes face à la demande croissante. 

De plus, les 12 départements dans lesquels intervient l’ANRAS n’ont pas les mêmes règles d’attribution des financements. « Il n’existe pas d’harmonisation nationale, chaque département décide de sa politique sociale et des montants alloués, ce qui crée des disparités », explique Muriel Bénard, directrice générale de l’ANRAS.

Un effet ciseau budgétaire qui menace l’équilibre des associations

Les structures comme l’ANRAS doivent jongler avec plusieurs financeurs : l’État, les Conseils départementaux, les Agences Régionales de Santé (ARS) et les Préfectures. Cette diversité de financeurs entraîne des complexités administratives, mais surtout des délais de paiement variables. A fortiori, lorsque l’instabilité gouvernementale gèle les décisions budgétaires. « Fin 2024, nous n’avions toujours pas reçu l’ensemble des paiements dus pour l’année ! », s’inquiète Muriel Bénard. Un retard colossal qui a conduit à une crise de trésorerie aiguë, au risque de ne plus pouvoir verser les salaires.

Dans le même temps, les revalorisations salariales liées au Ségur de la Santé, que Muriel Bénard qualifie de « parfaitement normales » au titre de la valorisation des métiers du secteur, ont eu un impact aggravant sur les finances de l’association. Car, si l’ARS a financé ces augmentations pour les établissements médico-sociaux, les Conseils départementaux, eux, n’ont pas toujours suivi, faute de budgets suffisants. « Nous avons dû avancer de l’argent pour ces hausses salariales, mais sans les financements correspondants », ajoute la directrice générale.

L’intervention décisive de Caisse d’Epargne

Face à cette situation, Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées a joué un rôle crucial, en permettant à l’ANRAS de maintenir son activité. « Dès que nous avons constaté que la trésorerie devenait critique, nous avons travaillé main dans la main pour trouver des solutions adaptées », souligne Carole Gautier, manager au sein du département Économie Sociale de la banque. La grande transparence dont a fait preuve l’ANRAS a généré la confiance nécessaire à la sortie de crise.

Dans un premier temps, un découvert de plusieurs millions d’euros a été accordé en urgence, afin de sécuriser le paiement des salaires et des fournisseurs prioritaires. « Il s’agissait d’un traitement ultra-prioritaire, mis en place en deux semaines seulement, car il était vital pour l’association », explique Carole Gautier. Ce découvert fait courir des intérêts conséquents pour l’ANRAS, indique Muriel Bénard. Mais cette solution était nécessaire pour éviter la cessation de paiement.

Des solutions financières innovantes pour sécuriser l’avenir

Au-delà du découvert, Caisse d’Epargne a aussi proposé des alternatives plus pérennes comme l’affacturage, encore inédit dans le secteur médico-social. Ce mécanisme consiste pour la banque à acheter les créances de l’association et de lui avancer immédiatement les fonds correspondants. Là aussi, le coût est important. « Mais cela réduit notre dépendance au découvert et assure une régularité des flux financiers », précise Muriel Bénard, très vigilante sur sa trésorerie.

D’autres solutions sont également envisagées, comme l’avance Dailly, qui consiste à obtenir immédiatement les financements adossés aux prochaines subventions attendues. « Ce dispositif permet d’accompagner l’économie sociale et solidaire vers une gestion financière plus stable et moins exposée aux aléas des paiements publics », indique Carole Gautier.

Un modèle d’accompagnement qui se généralise dans l’ESS

Partenaire incontournable des structures de l’économie sociale et solidaire, Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées compte aujourd’hui 850 clients issus du secteur de l’ESS. « Nous avons toujours eu une responsabilité particulière dans l’accompagnement des associations, des coopératives et des mutuelles, mais aujourd’hui, nous voyons une évolution : ces structures, historiquement solides parce qu’elles n’ont pas d’actionnaire à rémunérer et qu’elles réinvestissent leurs bénéfices dans leur projet, rencontrent de plus en plus de difficultés financières liées aux tensions sur l’argent public », constate Carole Gautier.

Certaines associations trop dépendantes des subventions ont malheureusement dû cesser leurs activités en 2024. La tendance risque de se poursuivre en 2025, dans un contexte budgétaire encore plus contraint. L’enjeu pour les banques de l’économie sociale et solidaire est d’anticiper ces risques et d’aider leurs clients à diversifier leurs sources de financement tout en assurant leur viabilité économique.

Un futur plus serein pour l’ANRAS
Grâce au soutien de Caisse d’Epargne, l’ANRAS a pu surmonter sa crise de trésorerie et amorcer une réorganisation interne. « Nous avons encore de l’argent dehors, mais nous avons retrouvé une sérénité et nous sommes même en mesure d’envisager un développement futur », se réjouit Muriel Bénard. L’association espère réduire progressivement son recours aux solutions de financement d’urgence. « L’année 2025 devrait marquer un renouveau », conclut-elle avec optimisme.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : Associations, Fondations, ESS | Caisse d’Epargne

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