« La micro-finance est un levier puissant de développement local », assure Soukeyna Ndiaye Ba, qui en fait la preuve depuis qu’elle a créé Femme Développement Entreprise en Afrique, en 1988. Cette institution de micro-crédit sénégalaise « garde de l’épargne pour des femmes du secteur informel (vente dans la rue ou sur les marchés, mais aussi dans les PME) », détaille-t-elle dans cette interview vidéo accordée à Mediatico pendant la soirée de présentation des nouveaux Fellows Ashoka, le premier réseau mondial des entrepreneurs sociaux.
FDEA leur fait crédit et s’assure de leur remboursement, avec un taux de remboursement obligatoire de 95% fixé par la banque centrale sénégalaise, qui encadre l’activité de l’association aux côtés du Ministère des Finances. Autrement dit, impossible de dépasser un taux de défaillance de 5%, ce qui exige de la rigueur lors de l’examen des projet à financer et garantit aussi une bonne stabilité financière à l’organisme de micro-crédit.
FDEA a aussi créé une fondation pour gérer ses nombreux partenariats à travers le monde. Malgré ses moyens modestes, elle réussit à aider 1.200 personnes par an, en milieu rural et urbain. La demande de crédit explose, notamment pour des projets d’agro-business, interpelle Soukeyna Ndiaye Ba, qui lance un appel clair aux investisseurs privés ou aux entreprises qui voudraient augmenter leur impact social en lui apportant leur appui.
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