Apprendre à mettre la technologie au service du bien commun, c’est la mission que s’est donnée Latitudes, une association fondée en 2017 qui regroupe « une communauté d’individus, d’organisations, d’écoles, d’associations, d’universités et d’entreprises, qui décident de travailler ensemble sur des projets qui mettent la technologie au service du bien commun », explique Manon Léger, co-fondatrice de l’association, « parce qu’elles sont convaincues que la technologie nous permet d’agir positivement et durablement sur notre société ».
Latitudes a déjà participé à la réalisation de 150 projets et sensibilisé 3.000 personnes, poursuit-elle. « Des collaborateurs d’une entreprise de conseil ont par exemple réalisé un projet de datas pour les Restos du cœur ». Ou encore « des étudiants en école de développement web ont réalisé une application mobile pour l’entreprise d’insertion Ares ».
Mais gare à la fascination et à l’absence de recul. Pour Manon Léger, le développement des technologies passe aussi par la sensibilisation aux limites qu’elles présentent. « La tech c’est un formidable outil, mais ce n’est pas un outil neutre (…) Cette prise de conscience passe par des temps de prise de recul, des ateliers longs où les étudiants réagissent, expriment ce qu’ils ont compris, ou pas, des impacts positifs ou négatifs de leur projet ». La mission de Latitudes, qui se finance par les adhésions et par les commandes des membres de sa communauté, est au fond d’identifier la juste place de la technologie au service du bien commun. Un vaste chantier.