Drôle d’époque. Le green washing a fait son temps, c’est certain. Mais la RSE semble aussi passée de mode, de plus en plus décriée pour avoir trop servi le green washing. A l’heure où il n’est plus possible de produire comme avant et où la société civile demande des gages de crédibilité, difficile de retomber sur ses pieds.
Rencontré auxpremières Université d’été de l’économie de demain (UEED), Mathias Vicherat, secrétaire général du Groupe Danone, prend le taureau par les cornes : « La Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) des entreprises n’est plus une option, affirme-t-il, elle doit être intégrée au cœur même du processus de production de l’entreprise ». Les enjeux environnementaux et sociaux doivent donc être pris en compte de la chaîne de production jusqu’à la chaîne d’approvisionnement. Si les impacts sont analysés et précis, il sera plus facile d’en rendre compte aux consommateurs en toute transparence.
Conscientes de leur rôle moteur pour favoriser une croissance moins inégalitaire, 34 entreprises internationales se sont réunies au sein d’une coalition, Business for inclusive growth (B4IG). Présidée et lancée par Emmanuel Faber, PDG de Danone, B4IG reçoit le soutien de l’OCDE. Dans leur manifeste, les entreprises membres se sont engagées à agir sur l’égalité des chances, l’élimination des disparités liées au genre et la réduction des disparités territoriales. Bravo, mais… comment font-elles pour incarner ces engagements ?
La réponse est claire : signer ce manifeste signifie poser des actes concrets. Ainsi, les services juridiques ont étudié si les entreprises membres respectent les droits de l’homme et offrent un travail décent tout au long de la chaîne de valeur. Enfin, pour avoir un impact plus large, le B4IG s’est doté d’un incubateur et d’un système de financement, qui permet de développer et de dupliquer de nouveaux modèles d’entreprise plus inclusifs.