Rendre visible l’impact environnemental d’un produit est un vrai challenge pour les acteurs engagés dans la transition écologique alimentaire. Au bout d’un an, 69 % des consommateurs disent avoir choisi un produit grâce à son Eco-score favorable.
4 secondes, c’est le temps moyen d’un consommateur pour choisir son produit dans un supermarché. Pour faire le bon choix le plus rapidement possible, l’Eco score est né il y un an. Lancé par Yuka, La Fourche, Etiquettable, Eco2 initiative, Open Food Facts et 4 autres acteurs engagés en faveur d’une consommation plus responsable, le collectif vient de faire le bilan d’un an d’expérimentation.
Résultat : 69 % des consommateurs ont déjà choisi un produit grâce à son Eco score favorable, et 92 % des consommateurs considèrent qu’un indicateur environnemental comme l’Eco-score mériterait d’être obligatoire sur tous les produits alimentaires, selon une étude menée auprès de 6.000 consommateurs.
Le pari de l’Eco score est donc déjà réussi : il rend visible l’impact environnemental d’un produit alimentaire et il intéresse les consommateurs. Mieux, il répond à une demande grandissante des consommateurs pour plus de transparence. L’Eco-score permet en effet à chacun de consommer de manière plus responsable et éclairée.
Des consommateurs au rendez-vous
Aujourd’hui visible sur près de 400.000 produits, l’Eco score n’enchante pas uniquement les consommateurs. Les distributeurs, eux aussi, s’engagent : le premier distributeur à avoir expérimenté le label sur le packaging de ses produits, c’est La Fourche, dont le fondateur Lucas Lefèbvre relève avec enthousiasme « une évolution notable du volume des ventes des produits labellisés Eco score » après un an d’utilisation.
La chaîne de grande distribution Carrefour s’est également prêtée au jeu. Uniquement diffusé sur sa plateforme de e-commerce, l’Eco-score est jugé par 80% des consommateurs clair et compréhensible. Toujours en demande de plus de transparence sur les produits consommés, les consommateurs sont très friands de ce nouveau label.
Redonner le pouvoir d’agir au consommateur
Loin de s’ajouter au panel de labels déjà existants sur le marché, l’Eco-score se veut être un « véritable outil de la transition alimentaire » qui vient compléter l’ensemble des labels, selon Lucas Lefebvre, fondateur de La Fourche. Avec la prise en compte des critères innovants, tels que l’analyse de l’impact global du cycle de vie du produit, et avec un système de bonus-malus en fonction des informations notables sur l’étiquette (labels, origines …), l’Eco score devient « un outil pédagogique qui redonne le pouvoir au consommateur d’agir sur le monde, via ce qu’il mange au quotidien » souligne Lucas Lefèbvre. Voilà qui n’est pas sans déplaire aux consommateurs.
Réchauffement climatique, pollution, surconsommation … Le climat et les conséquences de la consommation sur l’environnement sont des sujets qui touchent de plus en plus de Français. Aujourd’hui, 9 personnes sur 10 considèrent l’impact environnemental comme un critère important dans leur décision d’achat.
Toujours en phase d’expérimentation, l’Eco-score cherche à couvrir un maximum d’enjeux environnementaux, avec en ligne de mire une méthodologie de scoring plus précise, pour sortir officiellement en 2023.