« Il faut imposer à toutes les entreprises un Impact score qui permette de mesurer à quel point elles s’engagent pour le social et l’environnement », interpelle Julia Faure, fondatrice de Loom, en s’adressant aux candidats à l’élection présidentielle.
« Aujourd’hui, vous pouvez acheter de la farine biologique sur Amazon ou chez Biocoop, ils vont tous les deux être notés A sur le Nutri-score, mais cela ne va pas produire les mêmes formes d’emplois, les impôts ne seront pas payés de la même manière, les bénéfices ne seront pas affectés à la même chose ».
Ainsi, pour Julia Faure, « des notes permettent aujourd’hui aux citoyens de choisir tel produit plutôt qu’un autre, tel que le Nutri-score ou l’indice de performance énergétique pour les appartements ». Mais ces indices n’apportent une mesure d’impact qu’à l’échelle des produits eux-mêmes, pas à l’échelle globale de la structure.
Un Impact score permettrait donc de donner de la visibilité à toutes les différences contenues dans la chaîne de production. Pour Julia Faure, cet Impact Score « serait une note de 0 à 20 qui évalue, objectivement et scientifiquement, à quel point l’entreprise est engagée pour l’environnement et pour l’amélioration de notre modèle social ».
Cinq salariés
Julia Faure répondait ainsi à Mediatico le 3 février dernier, au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, lors de la présentation par le Mouvement Impact France de son Manifeste pour l’économie de demain. Fin février, plus de 4.000 personnes avaient déjà signé ce manifeste.
Loom est une marque de vêtements éthiques fondée en 2017 par Julia Faure et Guillaume Declair. Le site internet de Loom l’affiche en grand : « Nous n’avons plus le choix : il faut produire mieux et surtout consommer (beaucoup) moins ». Se revendiquant « anti start-up », Loom s’interroge sur la provenance des matières textiles, sur la qualité des productions ou sur le concept même des soldes. L’équipe de Loom était composée en 2021 de cinq salariés, dédiés à la fabrication des vêtements et à leur vente.