La rentrée est toujours l’heure des bonnes résolutions. Pas moins de 15% des Français ont l’intention de devenir membres ou bénévoles au sein d’associations cette année, indique une enquête de Crédit Mutuel Alliance Fédérale et de l’institut Ipsos sur l’engagement associatif des Français. Une enquête qui permet de souligner plusieurs points clés sur l’engagement associatif des Français au coeur des territoires.
Aujourd’hui, près de deux Français sur cinq (39 %) sont déjà membres d’au moins une des 1,5 million d’associations présentes sur le territoire français. Les structures liées au sport (47 %) et à la culture sous toutes ses formes, telles que les associations artistiques, éducatives, et environnementales (31 %), regroupent plus de deux Français sur trois. Et au plan géographique, les régions qui affichent le taux d’engagement le plus élevé sont les Pays de la Loire (47 %), suivies de l’Île-de-France (46 %) et de l’Alsace (41 %).
Concernant leur rythme d’engagement, plus de la moitié (52 %) des membres d’associations consacrent plus de deux heures par semaine à leurs activités bénévoles. Pour 5 % d’entre eux, cet engagement atteint même plus d’une heure par jour en moyenne. Les Rhône-Alpins se distinguent particulièrement, puisque 22 % d’entre eux consacrent plus de cinq heures par semaine à des activités associatives, un niveau record.
Les motivations de bénévoles relèvent à la fois du souci de l’engagement collectif et de l’intérêt personnel. Huit Français sur dix (80 %) saluent en effet l’importance des actions des associations en faveur de la dynamique des territoires, du lien social et de la cohésion sociale. Mais le bénévolat leur permet aussi de maintenir des liens sociaux (53 %), d’acquérir de nouvelles compétences (40 %), et même de devenir de meilleures personnes (35 %).
Le secteur associatif s’estime « en danger de mort »
Toutefois, les Français regrettent un manque de reconnaissance à l’égard des associations. Une grande majorité (73 %) estime que l’engagement associatif est trop peu considéré dans le monde professionnel. De plus, 69 % estiment que les associations sont trop peu reconnues par les pouvoirs publics et 71 % pensent qu’elles devraient être mieux intégrées dans les processus de décision publique.
Enfin, dans un contexte d’inflation croissante, d’augmentation du nombre de bénéficiaires et de pression financière sur les budgets associatifs, les Français tiennent à marquer leur soutien à leurs associations préférées. Cette enquête dévoile que 47 % des répondants prévoient de dépenser près de 200 euros pour leurs activités associatives en 2023, et que 15 % envisagent de franchir le pas en devenant adhérents ou bénévoles cette année.
Après l’appel à l’aide des Restos du Coeur, de la Croix Rouge et du Secours Populaire – mais aussi d’Emmaüs au printemps dernier -, pas moins de mille associations de terrain ont lancé voilà quinze jours un appel à la Première ministre, Elisabeth Borne, en déclarant dans une tribune à Libération que le secteur associatif était en danger de mort, réclamant la mise en place de mesures concrètes et décisives rapidement.