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À Brest, la métamorphose de la prison de Pontaniou en tiers-lieu florissant

L’annonce a secoué les fondements de la scène urbaine de Brest. La métropole a en effet dévoilé son choix audacieux quant à la reconversion de la vieille prison de Pontaniou. C’est l’entrepreneur renommé Franck Jaclin qui a été choisi pour transformer ce symbole historique de l’histoire brestoise en un espace novateur, économiquement durable et culturellement riche. Avec un investissement de 8,5 millions d’euros, l’initiative promet de redéfinir le paysage urbain de la région d’ici à 2027.

Construite entre 1805 et 1810, la prison de Pontaniou est l’un des édifices les plus anciens de la ville de Brest. Témoin silencieux des vicissitudes de l’histoire, Franck Jaclin veut métamorphoser ce bâtiment délabré en un espace polyvalent, situé face au téléphérique et aux Ateliers des Capucins.

Le projet, baptisé « Pontaniou : une ouverture sur la ville », s’annonce ambitieux et multifacette. Outre la création d’un bar, d’un restaurant panoramique et d’une guinguette offrant des vues à couper le souffle, il prévoit également l’installation d’un gîte d’étape et d’une micro-crèche. Un centre d’art contemporain, Passerelle, prendra ses quartiers dans la cour, offrant ainsi un espace culturel d’envergure au cœur de ce tiers-lieu émergent.

Une programmation conçue avec les acteurs locaux

Le projet intègre aussi des éléments essentiels à la vie locale et culturelle : des espaces d’exposition, une recyclerie, une boutique de produits du terroir, un jardin, une gamme d’activités de loisirs… Cette diversité reflète la volonté de créer un lieu de convergence pour les habitants et les visiteurs, tout en répondant aux besoins changeants de la société. La métropole de Brest insiste sur l’importance de la collaboration avec les acteurs locaux dans l’élaboration de la programmation, ainsi que sur la gratuité du site. 

Sur le plan architectural, le projet vise à préserver l’âme et l’identité du bâtiment, en conservant au maximum les caractéristiques originales telles que les façades, les ouvertures et les grilles. Cette démarche témoigne du respect envers l’histoire et la mémoire de ce lieu, qui fut le témoin de moments sombres de l’histoire locale, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale.

La rénovation de la prison de Pontaniou représente ainsi bien plus qu’une simple transformation architecturale. C’est un témoignage vivant de la capacité de réinvention d’une ville, de sa capacité à transformer les vestiges du passé et à projeter ses habitants vers un avenir prometteur.

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