“Pour Convergences, les entrepreneurs sociaux sont clé pour la construction d’un monde 3 Zéro”, explique Emilie Poisson, directrice exécutive de la plateforme Convergences. Engagée pour un monde zéro carbone, zéro pauvreté et zéro exclusion, Convergences a dévoilé le 19 décembre dernier le Baromètre 2018 de l’entrepreneuriat social réalisé par OpinionWay, en partenariat avec KPMG, Ashoka, BNP Paribas, Fondation Chanel, le Mouves et Veolia. L’enquête s’intéresse à la perception de l’entrepreneuriat social en France, ainsi qu’aux tendances et perspectives du secteur. Parmi les chiffres marquants du baromètre, un quart des Français souhaitent travailler dans l’entrepreneuriat social. Par ailleurs, 63% des entrepreneurs sociaux interrogés sont engagés dans une démarche de mesure de l’impact de social de leur activité.
“Les entrepreneurs sociaux sont des personnes qui voient des opportunités là où les autres voient des problèmes” selon la directrice exécutive de Convergences. Pour preuve, cet autre chiffre du baromètre : 95% des entrepreneurs sociaux sont optimistes quant à leur capacité à répondre aux problèmes de société. Une confiance dont le secteur aura besoin pour convaincre le grand public : à l’heure actuelle, seuls 37% des Français ont déjà entendu parler de l’entrepreneuriat social, alors que 63% connaissent l’économie sociale et solidaire. Une problématique à laquelle souhaite répondre le Haut-Commissaire à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale, Christophe Itier, présent à la sortie du Baromètre, qui a annoncé la mise en place en 2018 d’une « marque » autour de l’entrepreneuriat social pour fédérer les acteurs du secteur et mieux les faire reconnaitre, à l’image du label French Tech.
Par ailleurs, 88% des entrepreneurs sociaux sont convaincus de l’utilité du numérique pour résoudre les défis sociétaux, indique aussi le Baromètre 2018. C’est donc sur la Tech For Good que s’est concentré cette année le baromètre : l’entrepreneuriat social numérique s’est imposé ces dernières années dans tous les secteurs, de l’éducation à la santé, en passant par l’inclusion, l’emploi ou encore la citoyenneté. “Les algorithmes ne servent pas à uniquement à réserver une voiture, mais aussi à résoudre des défis sociaux dans tous les secteurs”, argumente Emilie Poisson. Le grand public est, lui, plus dubitatif : seuls 35% des sondés croient au mariage entre entrepreneuriat et numérique. Mais l’intérêt de l’enquête est, justement, de mieux sensibiliser le grand public et “à approcher tous ceux qui ne sont pas encore convaincus”.
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