A l’heure où les politiques publiques n’arrivent pas à résoudre tous les problèmes de société, il existe des initiatives locales qui fonctionnent, qu’il convient d’identifier et de transformer en solutions nationales : voilà l’esprit de la « French Impact », cette marque inspirée de la « French Tech » dédiée au développement de l’innovation sociale en France, lancée jeudi 18 janvier au ministère de la Transition écologique et solidaire devant la fine fleur de l’entrepreneuriat social français.
« La French Impact n’est pas une énième agence de l’Etat, la société civile sera au coeur de sa gouvernance », assure Christophe Itier, Haut-commissaire à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale, dans cette interview vidéo accordée à Mediatico. « C’est un accélérateur d’écosystème qui va réunir sous sa bannière des associations, des entrepreneurs sociaux, des structures d’accompagnement, des pouvoirs publics et des entreprises engagées », précise-t-il.
Surtout, le dispositif prévoit de mobiliser 1 milliard d’euros sur 5 ans, soit en moyenne 200 millions d’euros par an pour permettre de déployer l’innovation sociale à grande échelle, issus de fonds publics et privés qu’il s’agira d’agréger. Le fonds Novess de la Caisse des Dépôts en fait partie, qui devrait être doté de 100 millions d’euros à horizon 2018, de même que le Plan pauvreté ou le Plan pour les territoires innovants qu’il s’agira de fédérer, sans oublier certains fonds des collectivités locales et ceux mis en place par des investisseurs privés, comme le Crédit Coopératif ou BNP Paribas, « qui ont compris l’intérêt de booster l’innovation sociale », précise Christophe Itier dans cette vidéo.
Affirmant vouloir « remettre l’administration au service de l’innovation sociale », il s’adresse aussi aux entrepreneurs sociaux, en leur indiquant dans cette vidéo où trouver l’appel à projet pour faire partie des 10 à 15 structures qui intégreront la première promotion de l’accélérateur, puis en ajoutant qu’un appel à candidatures « permanent » sera ensuite ouvert dans une seconde phase, à partir du mois de mars.