Le crash mondial des crypto-monnaies intervenu cette semaine a au moins un mérite, celui d’opposer au grand jour le rôle de la finance mondiale et le sens de la finance locale. Bitcoin Cash, Litecoin, Dfinity, Ether, Dodge Coin… le nombre de crypto-monnaies dépasse aujourd’hui largement l’horizon du seul Bitcoin, né en 2009 et qui reste le plus répandu. Depuis un an, ces crypto-monnaies exclusivement spéculatives (pas un seul « Greencoin » à l’horizon), volent de record en record, rappelle Frédéric Vuillod, fondateur de Mediatico, dans sa chronique mensuelle sur B Smart. Au point de faire perdre la tête à plus d’un investisseur. Mais mercredi, la bulle spéculative a éclaté, plusieurs crypto-monnaies perdant 30% à 50% de leur valeur.
Connaissez-vous un placement financier dont la valeur a été multipliée par 40.000 en l’espace de dix ans ? C’est le Bitcoin : sa valeur était de 1$ en 2011, elle est aujourd’hui de 40.000$ (après avoir atteint un pic à 60.000$ pour un seul Bitcoin). Quel autre actif au monde a connu pareille progression ? Aucun. Jamais ! A l’évidence, les crypto-monnaies sont hors-sol. Tels les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, les actifs financiers ne peuvent pas non plus monter à l’infini : ils doivent être basés sur des contreparties réelles, tangibles, concrètes. Gardons les pieds sur terre lorsque l’on parle d’argent.
Investissons dans projets concrets, locaux, utiles, d’avenir et créateurs d’emploi, plutôt que dans une finance globale, numérisée, ultra-volatile, exponentielle et donc incompréhensible, insiste Frédéric Vuillod sur B Smart. Et de citer plusieurs projets dans l’économie sociale et solidaire et dans l’économie circulaire, comme Les Alchimistes ou Lemon Tri, tous deux en levée de fonds actuellement – ou sur le point de l’être – auprès de fonds à impact ou sur des plateformes de financement participatif ouvertes au grand public.
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