3 questions à… Dominique Thierry,
Président d’honneur de France Bénévolat
Qu’est-ce que le programme Bénévolat et Réfugiés, de France Bénévolat ?
Pour les migrants, le bénévolat est un moyen d’inclusion sociale. Savez-vous qu’en France, les demandeurs d’asile n’ont le droit de rien faire, sauf du bénévolat ? France Terre d’Asile nous adresse régulièrement des personnes à qui nous proposons des missions de bénévolat dans des associations volontaires. Quant aux réfugiés [ayant obtenu une carte de résident, ndlr], s’ils sont en formation la semaine, nous leur cherchons des missions de bénévolat disponibles le week-end.
Concrètement, quelles missions propose France Bénévolat aux réfugiés ?
Les 7.000 associations regroupées sous la bannière de France Bénévolat ne sautent pas forcément d’enthousiasme à l’idée d’accueillir des demandeurs d’asile ou des réfugiés, c’est un sujet clivant. Mais prenons l’exemple de l’association Les Papillons Blancs, à Paris : cinq jeunes réfugiés y accompagnent en ce moment des jeunes qui ont des troubles psychiques, par exemple pour les emmener à la piscine. Avec parfois de belles histoires : c’est une jeune fille autiste qui apprend actuellement l’alphabet à un jeune réfugié analphabète.
Mesurez-vous l’impact de cette action Bénévolat et Réfugiés ?
Nous menons actuellement une étude pour avoir des résultats plus détaillés, mais nous recevons plusieurs centaines de réfugiés par an. Nous cherchons aussi à collecter des témoignages concrets pour illustrer leurs actions.