Le résultat des élections européennes, avec l’extrême-droite qui recueille 40 % des suffrages exprimés, est plus qu’une alarme pour tous les acteurs des solidarités et de la santé. Fidèle à nos valeurs qui ont été réaffirmées dans notre projet politique et stratégique 2024-2030 « Résolument humains ! », l’Uniopss maintient que les droits fondamentaux des personnes accueillies et accompagnées comme de celles qui devraient l’être, la primauté de l’Humain et l’inconditionnalité de nos actions sont non négociables.
L’annonce par le président de la République de la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation de nouvelles élections les 30 juin et 7 juillet ne peuvent qu’inquiéter alors que, dans le débat public, la question des solidarités est tantôt montrée comme un repoussoir tantôt comme un coût trop important qu’il faut à tout prix diminuer.
Nous souhaitons ainsi qu’un débat citoyen s’engage autour des moyens que le pays souhaite consacrer pour que toutes les personnes vulnérables et leurs proches trouvent des réponses à leur besoin d’accompagnement. Il est peu probable que la très grande brièveté de la campagne électorale le permette. Les forces républicaines, si elles sont encore en situation de le mener, doivent donc s’engager à le permettre dès l’automne prochain.
Au sein du Collectif ALERTE comme avec le Pacte du pouvoir de vivre, l’Uniopss s’engagera pour éviter un basculement de la société française vers une société encore plus excluante. Il s’agit de redonner confiance en l’action publique pour répondre aux besoins et aux détresses qui s’expriment.
Enfin, la responsabilité dans 3 et 4 semaines sera aussi individuelle, l’Uniopss appellera chaque citoyenne et chaque citoyen – notamment les bénévoles, salariés, personnes accompagnées et aidants de notre réseau – à participer au scrutin, tant le rendez-vous du pays avec lui-même sera déterminant.
