A l’occasion de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, l’association des Maraudeurs by Wanted a convié les étudiantes à partager le 28 mai dernier un après-midi détente pour lever le tabou sur la précarité menstruelle. Les invitées se sont vues offrir des kits d’hygiènes et ont pu profiter d’ateliers de réflexologie pour apprendre à apaiser les douleurs menstruelles. « Nous faisons d’habitude essentiellement de la distribution de repas et de produits d’hygiènes aux personnes sans-abris, qui sont majoritairement des hommes. Aujourd’hui, nous avons voulu mettre les femmes à l’honneur », explique Sabrina Amriou, fondatrice de l’association.
C’est au Village Reille, dans le 14e arrondissement de Paris, que s’est déroulé l’évènement, en collaboration avec l’association Don solidaire. L’après-midi avait pour objectif de sensibiliser le grand public à la question de la précarité menstruelle, à laquelle les jeunes femmes isolées sont encore souvent violemment confrontées. « Beaucoup d’hommes ne se rendent pas compte qu’en 2021 de nombreuses femmes ne peuvent pas se permettre de s’acheter de quoi se protéger en période de règles », regrette Sabrina Amriou.
Une étudiante sur trois touchée par la précarité menstruelle
« Il faut savoir qu’un étudiant dispose d’environ 100 à 200 euros pour finir le mois. Entre une salade et un kilo de tomates, qui permettent de se nourrir pendant 3 jours, ou 8 euros de serviettes hygiéniques, le choix est vite fait », témoigne la fondatrice. Une enquête de la Fédération des Associations Générales Étudiantes, révèle ainsi qu’un tiers des étudiantes sont touchées par la précarité menstruelle. Un enjeu de santé qui a des conséquences sur l’égalité des chances, car la précarité menstruelle impacte directement la réussite scolaire des étudiantes qui en sont les victimes.
Pour répondre à cet enjeu, la ministre de l’Enseignement, Frédérique Vidal, a annoncé la mise à disposition de protections biologiques pour les étudiantes à la rentrée prochaine. « C’est quelque chose qui existe depuis la nuit des temps, il ne devrait pas y avoir de tabou sur le sujet de la précarité menstruelle et des douleurs menstruelles », conclut la fondatrice des Maraudeurs by Wanted.