C’est la question du sens de sa vie, que Jean-François Recco est allé chercher au bout du monde. « J’ai quitté mon emploi dans l’informatique et j’ai voyagé pendant 18 mois » : 30 pays traversés, la conscience de faire partie d’un tout, l’importance d’être connecté aux autres… Une « expérience de transition », dit-il, qui le pousse à changer de vie pour devenir un acteur du changement, pour produire un impact positif fort.
A son retour, le champ associatif le séduit, puis il saute le pas. Il fonde Biocycle en novembre 2013. L’association qui récupère les invendus alimentaires des commerces pour les distribuer à des associations. La collecte est assurée par des personnes en insertion. Un vélo triporteur vient limiter l’impact écologique de sa chaîne logistique. Un cercle vertueux qui permet de « faire coopérer ensemble des acteurs qui se croisent au quotidien. Mais qui ne travaillent pas toujours ensemble mais qui en ont tout le potentiel».
Cinq ans plus tard, il partage à présent sa connaissance de l’économie sociale et solidaire à l’IUT de Sceaux avec les étudiants en licence d’entrepreneuriat. Mais le projet qui occupe son esprit est ailleurs. Un nouveau voyage, de 6 mois cette fois, reliant le Brésil au Mexique. Jean-François Recco souhaite rencontrer là-bas les acteurs du changement et « prendre inspiration et sagesse auprès des peuples premiers ». Car le futur de l’humanité, selon lui, ne peut se concevoir que par un retour aux sources et un retour à la nature : « C’est là notre bien commun le plus précieux. Sans cette ressource, il n’y a pas d’issue, il n’y a pas d’avenir », assure-t-il, d’une voix tranquille et inspirante. Pour qui cherche le sens de son quotidien.