Ce n’est encore qu’une page à écrire dans l’histoire de Simplon, mais qui en dit long sur la vision de l’économie qu’ont les entrepreneurs sociaux. Frédéric Bardeau, co-fondateur du réseau d’écoles numériques Simplon.co, après un équilibre atteint en 2016 (voir notre article), et qui a levé cette année 12 millions d’euros auprès d’investisseurs pour mettre le numérique à la portée de tous et favoriser l’inclusion professionnelle du plus grand nombre, envisage rien de moins que… se séparer des parts qu’il détient dans cette entreprise sociale qu’il contrôle à plus de 50%, révèle-t-il dans cette interview exclusive accordée à Mediatico.
Revendre ses parts ? Pas du tout ! Il entend les donner, ni plus ni moins, à la Fondation Simplon, le « bras armé philanthropique » qui permet à Simplon.co d’aller plus vite et plus loin dans la promotion d’un numérique inclusif, en France et désormais à l’étranger. Cette stratégie très personnelle, qui n’implique donc pas pour l’heure ses associés, répond à une interrogation : comment garantir la pérennité de Simplon, son modèle économique et sa vocation sociale ? La réponse, que certains jugeront altruiste donc insensée, tient en un mot : humilité.
Là où les fondateurs de start-ups créent une activité en espérant la revendre très cher, les entrepreneurs sociaux, eux, mettent d’abord en avant les valeurs qu’ils défendent et les solutions qu’ils apportent au service de l’intérêt général. L’économie au service du bien commun ? C’était tout l’objet des Universités d’été de l’économie de demain (UEED), dont Frédéric Bardeau est également l’un des principaux instigateurs, qui se déroulaient la semaine dernière pour la première fois. Comment ? Pourquoi ? Les réponses sont dans cette interview vidéo exclusive avec Frédéric Bardeau, administrateur du Mouves, lauréat La France s’Engage et fellow Ashoka.