Vulgariser pour convaincre. Convaincre pour agir. En créant la Fresque de l’économie circulaire, association qu’elle préside et qui s’est inspirée de la Fresque du climat, Elsa Bortuzzo s’est fixé un objectif simple : « Expliquer en trois heures un sujet aussi complexe que celui de l’économie circulaire ». Voilà qui parait long pour une animation grand public. C’est pourtant court, au regard des enjeux planétaires et du caractère multi-dimensionnel du sujet !
Sans révéler tout le contenu de son animation, concurrence oblige, Elsa Bortuzzo en détaille l’organisation : « Nous commençons toujours par un chapitre sur l’histoire des ressources, sur l’économie linéaire et ses dysfonctionnements ». Puis la Fresque montre comment il est possible de faire différemment avec ces mêmes ressources. Et, surtout, quel est l’éventail de solutions proposées par l’économie sociale et solidaire.
L’objectif pédagogique de la Fresque consiste à montrer que notre mode de consommation nous fait vivre dans un système extractiviste. Celui-ci utilise beaucoup de ressources et qui génère des tonnes de déchets. « Nous avons un rapport très prédateur à notre environnement, mais notre planète Terre est finie. Nous devons redéfinir notre rapport à la planète », argumente Elsa Bortuzzo. Elle rappelle que la crise sanitaire a entraîné beaucoup de pénurie de matériaux.
Un spectre très large
Pour autant, pourquoi en faire une animation grand-public, comme ici lors du dernier salon Talents for the Planet (voir notre dossier) ? « Pour massifier la prise de conscience sur les enjeux écologiques », bien sûr. Ici, Elsa Bortuzzo interagit avec des étudiants, des familles, des collectivités, des élus, des entreprises… « Notre spectre est très large », assure-t-elle. Et l’impact sur le comportement des consommateurs est réel, selon son expérience : elle-même s’est engagée lorsqu’elle a été informée sur ces enjeux-là.
Après trois heures d’explications sur l’économie circulaire, elle l’assure : « chacun repart avec beaucoup d’informations et, surtout, une envie d’agir ». Et donc, gir ensemble, après une expérience collective. Et continuer à diffuser autour de soi les arguments appris dans cette Fresque de l’économie circulaire, pour que les enjeux et les acteurs de l’économie circulaire tissent leur toile !