Nos poubelles ont une valeur immense, méconnue et négligée. Des biens de grande consommation usagés aux textiles en fin de vie, des matériaux de construction inutiles aux voitures cabossées, tous peuvent avoir une seconde vie, créer des emplois non délocalisables et générer des circuits économiques innovants. La chaîne de valeur de l’économie circulaire est aujourd’hui bien connue : réparation, réutilisation, réemploi, puis recyclage, et in fine combustion à des fins de valorisation énergétique. Cette chaîne n’en est pourtant qu’à ses balbutiements, car elle nécessite un changement de vue radical dans nos modes de consommation.
Fondateur de l’Institut de l’Economie circulaire, le député des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert estime qu’une fiscalité adaptée et ciblée est nécessaire pour assurer le développement indispensable de l’économie circulaire. Lors des 3èmes Rencontres Parlementaires sur la Croissance verte, organisées par M&M Conseil à la Maison de la Chimie, à Paris, il expliquait que, dans une ville moyenne de 15.000 habitants, 100 containers de collecte de textiles permettent de financer 10 emplois, financés par une taxe nommée « éco-contribution » sur le linge, comme il en existe déjà sur le papier et les emballages. Il racontait aussi comment, dans le secteur automobile, une TVA plus faible sur les produits recyclés encouragerait le développement de l’utilisation de composants d’occasion mais en parfait état de marche. Un évènement couvert en vidéo par Mediatico.
Pour aller plus loin :
– Découvrir l’Institut de l’Economie Circulaire
– L’étude IAU-Idf pour comprendre les enjeux de l’économie circulaire en Ile-de-France
– L’étude ADEME/CREDOC sur le comportement des français devant l’économie circulaire