L’ACTU

MEDIATICO – L’ACTU

IMPACT 2024, une passerelle entre économie olympique et acteurs de l’ESS

3 questions à Christophe Divi
Directeur de la plateforme IMPACT 2024

Comment IMPACT 2024 va-t-elle promouvoir des J.O. plus responsables ?

La plateforme IMPACT 2024 est née de la volonté d’élaborer à Paris, en 2024, les premiers Jeux Olympiques inclusifs et solidaires de l’Histoire. Notre but est d’informer, de mobiliser et d’accompagner tout l’écosystème des TPE-PME et des entreprises de l’économie sociale et solidaire, pour qu’elles soient au coeur de l’organisation des Jeux et qu’elles bénéficient des opportunités économiques générées par les J.O. Nous faisons donc l’intermédiaire entre l’économie olympique et l’ESS. Après plusieurs mois de travail, la plateforme est quasi-opérationnelle. La première étape est de communiquer sur les marchés qui vont être ouverts. Il faut que l’information arrive aux entreprises pour qu’elles se manifestent.

Quelles retombées économiques peut-on attendre de ces Jeux inclusifs ?

Les secteurs de la construction et de l’aménagement des infrastructures seront en première ligne : urbanisme, gestion des déchets, éco-construction… Mais cela concerne aussi l’organisation quotidienne des Jeux, avec les transports ou les repas par exemple. Nous avons pour objectif de diriger 25% des marchés olympiques vers des TPE-PME et des entreprises de l’ESS, ce qui représente à terme plus de 7 milliards d’euros de contrats. Enfin, 10% du volume horaire généré par les marchés olympiques devra être réalisé par des personnes en insertion. La plupart des retombées économiques et sociales seront concentrées sur le Grand Paris, puisque c’est dans cet espace que se concentre 90% du territoire olympique. 

Qu’avez-vous mis en oeuvre pour garantir que ces objectifs soient atteints ? 

Nous avons mis en place un « chantier d’éclairage » pour observer ce qui se fait ailleurs dans le monde et en tirer des leçons : les J.O. de Tokyo 2020 seront une bonne occasion. Entre 2019 et l’arrivée des Jeux, nous allons aussi déployer une mesure d’impact au long cours, pour être attentifs à la manière dont nous progressons en matière de marchés publics attribués aux entreprises de l’ESS. Enfin, des porte-paroles vont contribuer au rayonnement de la plateforme. Comme le Professeur Yunus, fondateur de la première institution de microcrédit au monde et Prix Nobel de la Paix en 2006. Ou Sarah Ourahmoune, boxeuse française médaillée d’argent aux J.O. 2016, qui nous aide à mobiliser les partenaires sportifs. En plus d’être ambassadrice, Sarah est aussi membre du conseil d’administration de Paris 2024. Elle a donc un double rôle opérationnel et de porte-voix politique. 

Propos recueillis par Hélène Corbie

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