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Les Jeux Olympiques de Paris 2024 se veulent exemplaires en matière de durabilité et d’inclusion et offrent une opportunité unique à nombre d’entreprises de l’économie sociale et solidaire. Pour la première fois lors d’un événement mondial, l’ESS joue un rôle crucial dans son organisation et dans sa réalisation.

En région PACA, 29 entreprises de l’ESS ont ainsi remporté des appels d’offres liés aux JO, générant un chiffre d’affaires cumulé de près de 900.000 euros. Ces entreprises interviennent dans des secteurs variés tels que la restauration, le nettoyage, le textile, le bâtiment, l’animation ou la production des événements. 

Dans le journal La Provence, Patrick Jammes, vice-président délégué Paris-2024 à la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire Paca, explique que l’objectif était non seulement d’obtenir un chiffre d’affaires additionnel mais aussi des références pérennes, essentielles pour la durabilité des emplois au-delà des Jeux.

Innovation sociale : l’emploi d’abord

À l’échelle nationale, ces Jeux s’affichent volontiers comme les plus solidaires et inclusifs de l’histoire : près de 700 innovations environnementales et sociales ont été mises en avant pour ce défi colossal, permettant de générer 2,9 millions d’heures d’insertion dans l’emploi. 

Les entreprises écologiques et sociales à l’honneur aux JO 2024

Les entreprises écologiques et sociales à l’honneur aux JO 2024

Le groupement Laverie solidaire, composé de neuf Esat et entreprises d’insertion, est par exemple chargé du lavage du linge des 24.000 résidents du Village des athlètes. Un contrat de 1,6 million d’euros au service de l’emploi des personnes qui en sont le plus éloignées.

Autre exemple avec Halage, qui a été chargée de l’aménagement et de la propreté des espaces verts du Village des athlètes. Là encore, une entreprise d’insertion est à l’honneur.

À Aubervilliers, la start-up Le Pavé a produit 13.000 gradins en plastique recyclé pour le centre aquatique olympique et pour l’Arena de la Porte de la Chapelle. Ce plastique recyclé provient des déchets plastiques collectés par l’entreprise d’insertion Lemon Tri, soulignant l’importance de l’économie circulaire dans l’organisation des Jeux, mais aussi de la coopération entre acteurs.

L’économie circulaire à l’honneur

De son côté, la start-up Vesto, spécialisée dans le réemploi de matériel de restauration, a équipé les cuisines de 13 sites de compétition avec des machines neuves de seconde main, une première sur ce type d’événement, grâce à un partenariat avec Sodexo. Le même Sodexo qui fournit également un service de restauration durant les JO grâce à son dispositif d’insertion La Passerelle.

Les équipement sportifs sont aussi à l’honneur, avec La Recyclerie solidaire qui a collecté 177 tonnes de matériel sportif en 2023 et qui annonce l’ouverture de sa 9e boutique de vente d’équipements sportifs de seconde main au centre aquatique après les Jeux. Une réelle opportunité de sensibilisation du grand public au zéro déchet et à une consommation mesurée.

Des critiques, mais un modèle inédit à reproduire

Assurément, l’ambition de faire de ces Jeux Olympiques un modèle de durabilité et d’inclusion ne va pas sans critiques, exprimées notamment par le collectif “Le revers de la médaille”. De la destruction de certains quartiers aux portes de Paris pour les transformer en sites d’accueil des JO, en passant par les “déménagements” forcés de personnes sans abri loin de la capitale, certains reproches sont tout à fait justifiés.

Mais en intégrant pleinement les entreprises écologiques et sociales dans leur organisation, les Jeux Olympiques de Paris 2024 montrent aussi la voie en termes d’innovation sociale et environnementale, tout en offrant aux entreprises de l’ESS une forte visibilité et donc des opportunités à long terme. Un modèle qu’il serait bon de reproduire dans toutes les manifestations internationales.

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