L’ACTU

MEDIATICO – L’ACTU

3 questions à Younes Benhjab

Chargé de mission Prévention et Santé au Travail
Mutuelle Chorum – CIDES

La qualité de l’emploi est-elle meilleure dans l’économie sociale et solidaire ?

Entre les deux éditions du baromètre Chorum-Cides, soit entre 2013 et 2016, la qualité du travail s’est dégradée pour les salariés et les dirigeants de l’ESS : la note de la qualité de vie au travail est en effet passée de 6,3 à 6,1. La diminution des financements publics, dont dépendent de nombreuses structures de l’ESS, est l’une des raisons : elles doivent proposer le même service avec des moyens réduits. Le contact avec des bénéficiaires marqués par un état de santé ou une situation sociale difficile est aussi un facteur de pénibilité. Certains salariés disent avoir moins de temps au contact des bénéficiaires et estiment perdre le sens de leur emploi.

Le secteur de l’ESS deviendrait-il moins attractif ?

L’économie sociale et solidaire continue d’attirer. Pas seulement des jeunes, mais des salariés de tous les âges. 71% des salariés et 89% des dirigeants de l’ESS sont satisfaits de leur travail actuel. Les salariés marquent aussi un fort attachement au secteur : 83% indiquent vouloir continuer à y travailler et 76% se disent satisfaits du contenu de leur emploi. Les conditions de travail sont moins un critère d’attractivité que le sens et les missions procurés par les emplois dans l’ESS.

Comment améliorer encore les conditions de travail dans l’ESS ?

Nous accompagnons les employeurs de l’ESS dans leurs démarches de prévention des risques professionnels, la  qualité de vie au travail est une réelle préoccupation pour eux. Les améliorations peuvent passer, par exemple, par un soutien renforcé des managers, par une amélioration des moyens matériels, ou encore par une meilleure connaissance des critères d’évaluation des missions à réaliser. 

Propos recueillis par Juliette Loiseau

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