Tous les exécutifs régionaux ne se ressemblent pas. À l’heure où plusieurs régions françaises réduisent leurs budgets dédiés à l’économie sociale et solidaire (ESS), les régions Hauts-de-France et Nouvelle-Aquitaine se distinguent en adoptant des budgets qui confirment leur soutien à ce secteur, qui représente 14% de l’emploi privé dans l’économie française.
Hauts-de-France : une nouvelle feuille de route pour 2024-2028
La région Hauts-de-France a adopté une nouvelle feuille de route pour la période 2024-2028, visant à renforcer l’accompagnement, le financement et la mise en réseau des acteurs de l’ESS. Cette initiative s’inscrit au cœur du schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation.
Avec près de 15.000 structures et plus de 200.000 emplois, l’ESS joue un rôle crucial dans l’attractivité et la transformation des Hauts-de-France. La stratégie de la région repose sur trois axes majeurs : le conseil et l’accompagnement, le financement, et la mise en réseau.
Marie-Noëlle Delaire, vice-présidente de la région, souligne l’importance de cette feuille de route : « La région Hauts-de-France souhaite soutenir de manière importante le monde de l’économie sociale et solidaire. En posant les bases pour la période 2024-2028, nous souhaitons agir au plus proche des besoins des acteurs de l’ESS en Hauts-de-France. »
Nouvelle-Aquitaine : un soutien continu pour l’ESS
En Nouvelle-Aquitaine, la région a également voté la semaine dernière la poursuite de sa politique en faveur de l’ESS, qui emploie 250.000 personnes au sein de 20.600 établissements. La vice-présidente Maud Caruhel a réaffirmé à quel point l’ESS « participe au développement et à l’attractivité territoriale ».
Alain Rousset, président de région, a défini l’économie sociale et solidaire comme « une économie qui s’adresse à des gens exclus du travail et qui se forment pour retrouver une activité ».
La région Nouvelle Aquitaine soutient l’ESS depuis plus de dix ans. Par ses choix budgétaires, elles reconnaît l’importance de l’ESS pour le développement économique, territorial et sociétal, en soutenant les initiatives locales et en accompagnant les transitions numériques et écologiques.
L’alarme de dix-sept associations culturelles de l’Anjou
La donne est hélas bien différente en Pays de la Loire ou en Auvergne Rhône Alpes, comme nous avons déjà eu l’occasion de l’écrire sur Mediatico.
Mi-mars, dix-sept associations culturelles de l’Anjou, implantées en territoire rural, exprimaient dans une lettre ouverte leurs très vives inquiétudes après les coupes budgétaires drastiques de la Région Pays de la Loire. Elles craignent le pire pour leurs emplois et la pérennité de leurs activités réalisées au service des habitants de leur territoire.