« Avoir une approche réglementaire sur la mission de l’entreprise, ça va peut-être ringardiser ou dépasser les labels tels qu’on les a aujourd’hui », relève Gildas Bonnel. Dans cette interview vidéo accordée à Mediatico, le président de l’agence Sidièse met le doigt sur un sujet qu’il connaît bien : son entreprise a choisi d’être labellisée « B Corp », autrement dit d’appartenir à la famille des « benefit corporations », celles qui n’ont pas peur de dégager des bénéfices tout en agissant au quotidien pour le bien commun. « Ce label nous permet, auprès de nos clients et des autres entreprises, de dire que l’on a un supplément de conscience, d’envoyer un signal », explique le président de Sidièse.
La loi Pacte, avec la mise en place en France des « entreprises à mission », relève de la même intention. Mais le combat pour le bien commun n’est pas gagné pour autant : « Si la loi évolue, il y a d’autres signaux qui émergent et c’est à nous, pionniers, de travailler dessus pour faire changer le marché », poursuit Gildas Bonnel. Pour lui, l’inclusion sociale par exemple est un enjeu majeur à relever dans les années qui viennent. De même, si la question des valeurs est de mieux en mieux prise en compte et devient selon lui « un sujet de direction générale », la route est encore longue : « Nous n’aurons pas d’entreprises durables dans un monde aussi segmenté », conclut le président de Sidièse.
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